Le terrorisme émanant du radicalisme islamique fait son apparition au Mali en 2003.   Quelques ressortissants occidentaux furent enlevés par les commandos du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) sur le territoire algérien. Si l’enlèvement eut lieu sur le territoire algérien, les ravisseurs emmenèrent un groupe d’otages (Allemands, Suisses…), dans le Nord du Mali [1].  Dès lors, le Mali signa sa première intervention sur la question terroriste dans la région et sur son territoire. Au regard de la nationalité des otages et des actions diplomatiques entreprises par la Suisse et l’Allemagne, le gouvernement du Mali de l’époque a adopté une démarche visant à construire la question terroriste comme étant une menace de sécurité internationale.  Il s’est aussi positionné comme un interlocuteur privilégié dans les négociations pour la libération des otages. Il faut se souvenir que le GSPC est issu d’une dissidence du Groupe islamique armé (GIA) algérien. Ce dernier a fui le théâtre de la violence politico-religieuse en Algérie pour s’installer dans le Nord du Mali à la fin des années 1990 avant de devenir AQMI en 2007[2].  

Quant au Tchad, le pouvoir central est confronté à la récurrence des rébellions sur son territoire depuis plusieurs années. En 2019, les rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) ont repris le combat contre les forces gouvernementales[3]. Outre les réponses sécuritaires, les autorités tchadiennes ont mis en œuvre un registre diplomatique mettant en avant l’idée selon laquelle la déstabilisation du Tchad équivaut à une menace de sécurité internationale et régionale.   Ce discours bien conçu, s’appuyait sur un facteur clé, notamment la proximité géographique entre les zones rebelles et le Sud libyen dans lequel opèrent les groupes armés terroristes (GAT). Les Tchadiens, engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, ont qualifié les rebelles de terroristes et demandé une réponse militaire de la France.  Ce faisant, comme les autorités maliennes, le pouvoir tchadien s’est inscrit dans une logique de construction de menace terroriste par le biais de ce que l’on pourrait considérer comme une action de diplomatie sécuritaire et publique .

Néanmoins, alors que les acteurs d’insécurité et/ou de menace terroriste oscillent entre rebelles et terroristes au Tchad, selon les parties en conflit, ils entrent dans la catégorie de terroristes pour la communauté internationale et le gouvernement du Mali. Mais paradoxalement, les résultats des deux diplomaties sécuritaires présentent des différences.  Au Mali, malgré une diplomatie sécuritaire régionale et internationale très active entre 2007 et 2012, les autorités ont échoué à mobiliser la communauté internationale pour faire face à ce qu’elles qualifient de menace de sécurité internationale. En revanche, au Tchad, la France est intervenue après avoir reçu l’appel du gouvernement tchadien pour, selon elle, éviter la déstabilisation du Tchad et lutter contre le terrorisme[4]. Ces deux résultats de diplomatie sécuritaire et leur explication sont au centre de notre réflexion dans ce papier. Autrement dit, en quoi les résultats d’une démarche constructiviste en politique étrangère relèvent-ils de la position qu’occupent ses acteurs ? Quelle approche théorique des relations internationales permet d’expliquer les résultats des deux diplomaties sécuritaires ?

La réflexion s’organise autour de deux phases essentielles. En premier lieu, nous nous attacherons à revenir sur la construction de la menace par les autorités politiques à travers le discours, notamment la mobilisation d’éléments de langage dans le domaine de la politique étrangère. En second lieu, on s’emploie à analyser les résultats des deux diplomaties sécuritaires en mobilisant les théories des relations internationales, afin d’analyser en quoi les rapports de force sont importants en la matière.

Le discours comme ressource de diplomatie sécuritaire

En politique étrangère, l’analyse de discours occupe une place centrale. Malgré l’intérêt croissant pour elle, il n’existe, de notre point de vue, aucune définition consensuelle de ce que représente au juste un discours. Toutefois, le discours peut être envisagé comme étant des pratiques sociales.  En analyse de politique étrangère, il appartient à la catégorie de l’instrument diplomatique appelée la socialisation.  Celle-ci renvoie « au transfert de croyances, de valeurs et d’idées d’un acteur à un autre » [5]. En ce sens, le discours s’adosse à une ressource stratégique en politique étrangère. Son exploitation, notamment la diffusion de discours et d’idées dans le cadre d’un processus de communication rationnelle consiste à exprimer un ensemble d’arguments pour en arriver à des fins précises sur le champ diplomatique.  Quant à la ressource, elle peut être définie comme le capital que les États mobilisent en matière de politique étrangère[6].

En effet, bien avant l’occupation des régions du Nord en 2012, le gouvernement du Mali a exploité cette ressource de politique étrangère.  Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’objectif de l’utilisation du discours sécuritaire visait à construire le terrorisme au Mali en problème de sécurité internationale.  En tenant compte de la complexité des situations, notamment la porosité des frontières, l’imbrication des menaces sécuritaires (violences, enlèvements, entre autres formes de criminalité transnationale) et l’hybridité des acteurs, le Mali a envisagé entre 2007 et 2012 un cadre global de lutte contre le terrorisme au Sahel. Celui-ci s’est appuyé essentiellement sur un ensemble de discours d’autorité élaborés et diffusés par les premières autorités du pays.

Selon les autorités maliennes de l’époque, plus précisément le président de la République, « le terrorisme n’est pas uniquement un problème malien [7]». Le président Amadou T. TOURÉ va jusqu’à déclarer que « la lutte contre le terrorisme ne peut pas se mener par un pays pris isolément ». Il insiste, par conséquent, sur des actions d’envergure internationale et régionale. En plus des actions de violence qu’entretient le terrorisme, il s’appuie sur l’origine transnationale des groupes armés terroristes, renforçant ainsi l’approche des solutions multilatérales.  Par exemple, pendant longtemps, l’AQMI « s’approvisionne en otages » en territoire nigérien, puis les « stocke » dans la région montagneuse du Timétrine située au nord-ouest de l’Adrar des Iforas au Mali »[8]. C’est notamment le cas de l’enlèvement de Michel Germaneau en avril 2010, celui des sept employés des groupes Areva et Satom en septembre 2010, et celui des jeunes dans un restaurant de Niamey en janvier 2011. Ces éléments de langage témoignent non seulement de la volonté malienne d’une coopération internationale contre ce que le Président TOURÉ a nommé « le mal commun [9]», mais aussi contribuent à faire fi des faiblesses de l’État malien.

Outre le discours d’autorité et officiel, il convient de préciser que certains travaux universitaires ont révélé le caractère transnational de la menace terroriste à l’époque.  C’est notamment le cas d’Antonin Tisseron lorsqu’il affirme que « les facteurs d’insécurité interviennent dans un environnement mondialisé [10]».  Il existait donc, sur la question du terrorisme au Mali, une complémentarité et une similitude entre les discours politique et scientifique.  Néanmoins, l’effondrement de l’État malien en 2012 a mis en évidence l’échec de la stratégie malienne, plus précisément celle d’une diplomatie sécuritaire cherchant à mobiliser la communauté internationale contre l’hydre terroriste.

         Dans une perspective comparative dans le temps, il ressort qu’en 2019, le gouvernement tchadien, confronté indubitablement à la fois à des questions économiques et de défense, a procédé de la même manière.  Dans une démarche que l’on peut qualifier de diplomatie militaire et sécuritaire, les autorités tchadiennes, pour faire face à la situation, ont élaboré un certain nombre de discours visant à construire la menace terroriste afin de bénéficier du soutien de la France.  Selon Marielle Debos, spécialiste du Tchad, « la guerre contre le terrorisme est une aubaine pour les autorités tchadiennes qui ont repris stratégiquement cette rhétorique, en qualifiant les rebelles de « mercenaires et de terroristes »[11].  En clair, dans un premier temps, la diplomatie tchadienne qualifie tous les acteurs de la violence dans le sud de la Libye de terroristes. Puis, dans un second temps, elle demande une réaction de la France. Ce qui ne manquera pas.   Selon les autorités françaises, « c’est parce qu’Idriss Deby, le Président tchadien, a demandé l’assistance que la France est entrée en jeu. »[12]  

         Il apparaît ainsi que les menaces sécuritaires, quelle que soit leur nature réelle, ont été construites en menaces terroristes. C’est un registre diplomatique à destination de la communauté internationale et de la France. L’approche tchadienne, pour bénéficier de la rente diplomatique et sécuritaire liée au contre-terrorisme, a réussi à imposer le qualificatif de terroriste. Cependant, il convient de se demander si le résultat de la construction de la menace serait uniquement lié à l’influence de la diplomatie tchadienne. En effet, pour comprendre l’échec des tentatives maliennes de la construction de la menace terroriste jusqu’en 2012 et la réussite de celles du Tchad en 2019, il nécessite d’interroger quelques théories des relations internationales et de l’analyse de la politique étrangère.

La construction de la menace sécuritaire en politique étrangère : lieu de rapports de force entre acteurs 

Si les discours, et plus largement la culture contribue à la production de la politique étrangère, ils sont également les lieux de rapports de force. En ce sens, les capacités de production des pratiques discursives varient selon les acteurs, les contextes et les enjeux. Et même si les acteurs revendiquent avec succès leur capacité à produire leur politique étrangère par le biais de la dramatisation des évènements, les chances de se faire entendre apparaissent disproportionnées.

Explication de l’approche critique de la sécurité – en complément du constructivisme

Prenant une distance avec les approches réalistes et libérales des relations internationales, l’approche critique de la sécurité se veut une démarche méthodologique ouvrant d’autres questionnements sur le champ des études de sécurité.  Au lieu de questionner ce qu’est la sécurité, elle s’emploie, au contraire, à comprendre « qui dit et que fait la sécurité » selon Emmanuel-Pierre Guitter[13].  Dans une telle démarche, les questionnements s’intéressent évidemment aux acteurs qui produisent les discours de sécurité et leurs relations sur le champ de la sécurité internationale.   

Du point de vue de cette approche et dans la perspective d’explication de l’échec de la construction de la menace sécuritaire au Mali, l’on comprend que la capacité de construction des menaces sécuritaires dépend considérablement des positions à partir desquelles on exprime la sécurité[14].  Cela implique, à cet égard, de chercher à savoir « qui peut exprimer la sécurité », sur le champ de la sécurité internationale dans la mesure où tout le monde n’est pas placé dans la même position pour parler de sécurité ou de terrorisme. Autrement dit, les discours de sécurité produits à Paris sur une situation d’insécurité en Afrique francophone n’auront pas la même écoute internationale que ceux produits par les dirigeants maliens.  De même, une menace terroriste évoquée par le Tchad ne dispose pas de la même audience que celle évoquée par le Mali.

            Par conséquent, on admettra alors, selon Jef Huysma que « la différence de performativité est produite par la différence de positon sociale et institutionnelle des agents exprimant la sécurité[15] ».  Cependant, au Mali, la position institutionnelle ne constituait pas un obstacle d’autant plus que c’était la Première Institution qui s’était saisie de la question sécuritaire, en l’occurrence, la Présidence de la République.  Il importe donc de modifier la question pour chercher à savoir « quelle voix dit la sécurité avec force » et « laquelle est plus audible », sur la scène internationale, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.  En d’autres termes, comment interpréter la capacité de sécurisation[16] du terrorisme et la construction de la menace par la diplomatie malienne de l’époque ?  La sécurisation renvoie ici au processus par lequel les dirigeants maliens tentaient de faire comprendre à leurs voisins et à la communauté internationale que la menace terroriste est une question de sécurité régionale et internationale.

Ole Waever, un des tenants de l’approche critique de la sécurité, à travers une interprétation de la sécurisation dans un cadre classique et actuel, fait une connexion entre le constructivisme et le réalisme classique. Selon lui,  » le rôle des hommes d’État n’est plus le principal dans le processus de sécurisation, notamment la construction de menace de sécurité » [17] .  Ses hypothèses sont fondées, d’une part, sur l’analyse des ressources de celui qui dit la sécurité et, d’autre part, sur l’introduction d’une réflexion à travers le concept de la sécurité sociétale. Les menaces de sécurité sociétale comprennent celles qui sont liées à l’immigration et à l’identité culturelle à la différence de la souveraineté de l’État. Dans ce contexte, les attentes de la sécurité sont donc variables. Plus précisément, les « paroles de sécurité » venant d’un homme d’État ne sont pas perçues de la même manière par la société interne et externe. Ce qui suppose qu’il y a d’autres agents dans le processus de construction et de mise sur agenda des menaces de sécurité (la société au sens de groupes d’actions constitués contre les menaces sécuritaires, et dans le cas précis du Mali et du Tchad, la communauté internationale.)

         L’intérêt de l’approche critique de la sécurité est qu’elle nous aide à analyser et à comprendre les deux cas.  Au Mali, l’échec de la construction de la menace s’explique particulièrement, nous paraît-il, par la position à partir de laquelle l’État malien a exprimé la sécurité. En 2010, l’État du Mali était très faible et ne disposait pas d’influence dans la région encore moins au niveau international. En gros, il n’était pas écouté. Or, le Tchad exprime la menace terroriste à partir d’une position dominante. Pour Marielle Debos : « depuis l’intervention de l’armée tchadienne aux côtés de l’armée française au Mali en 2013, Idriss Déby a joué la carte militaire pour se rendre indispensable à ses alliés occidentaux et acquérir en quelques années le statut de puissance régionale. » L’on admet alors que, du point de vue de l’approche critique de la sécurité , en complément de celle de l’approche constructiviste, la pertinence de la parole de sécurité et de menace terroriste dépend de la place qu’occupent ses producteurs ; et surtout, la sécurité est ce que les agents en font, au même titre que l’anarchie qui, selon Alexandre Wendt, « est ce que les États en font[« 18].

  En effet, si l’approche critique de la sécurité laisse entrevoir que les discours d’autorité seuls ne suffisent pas pour construire une menace de sécurité internationale, et qu’il faudrait différents niveaux de construction, le constructivisme met l’accent sur les perceptions de menaces sécuritaires. Pour preuve, alors que les Maliens estimaient que le terrorisme est une affaire internationale requérant une action internationale, les États de la région, voire les puissances internationales avaient, en cette période, une autre perception de la question. Beaucoup voyaient le laxisme d’un État malien, qui laissait ou fermait les yeux sur le mouvement des petits groupuscules islamistes qu’une menace internationale. En revanche, le gouvernement tchadien est reconnu par la France comme un des meilleurs acteurs africains de lutte contre le terrorisme.  

A cet égard, il apparaît clairement que le paradigme réaliste peut aussi apporter des explications à l’échec de la politique étrangère du Mali sur la question.

Du point de vue réaliste

Si l’égoïsme des États sur la scène internationale est une caractéristique propre au courant réaliste des relations internationales, ce dernier peut aider à expliquer l’échec de dynamiques collectives prônées par le Mali bien avant 2012 et la réussite de celle du Tchad en 2019.   Entre 2007 et 2012, il semble que les voisins du Mali n’étaient pas exposés aux mêmes dangers que lui.  Ce qui implique forcément une différence de volonté politique et d’engagement. L’exemple probant de cette divergence réside dans les clauses du premier Comité opérationnel conjoint, destiné à mettre en œuvre un plan régional antiterroriste entre le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie, créé à Tamanrasset en avril 2010[19].  Selon ces clauses, chaque pays devait agir à l’intérieur de ses territoires. L’Algérie qui voulait prendre le leadership, s’était proposée à former des unités à partir du point focal du mécanisme à Tamanrasset. Paradoxalement, elle refusait l’intervention au-delà de ses frontières. Il y a donc une divergence d’intérêts.

Pour des raisons à l’apparence stratégiques, les États moins exposés aux mêmes dangers que le Mali, s’investirent moins et refusèrent l’opérationnalisation réelle des mécanismes de coopération régionaux. En outre, des problématiques locales et géopolitiques pour certains acteurs, notamment les questions touarègues et le conflit dans le Sahara occidental[20], ont été des facteurs essentiels ayant défavorisé une approche régionale. On note donc que les États voisins, ne poursuivant que leurs intérêts, dans une perspective réaliste, se sont avérés peu enclins à constituer une force régionale d’autant plus que leur survie n’est pas en cause à la différence du Mali. Quant à l’Algérie, nous supposons qu’elle gagnerait plus dans une sanctuarisation des groupes terroristes dans le désert malien qu’elle ne perd.

S’agissant des acteurs internationaux comme la France, le Mali ne représentait pas, à l’époque, un intérêt stratégique pour elle, encore moins la menace terroriste qui y prévalait ne constituait une menace. Sinon, très récemment, il a fallu quelques excursions des groupes rebelles contre les forces gouvernementales au Tchad pour que la France agisse militairement[21]. Pour les observateurs qui connaissent les relations franco-tchadiennes, notamment le rôle des forces tchadiennes dans le dispositif français antiterroriste dans la région, les réactions de l’armée française sont une réponse aux intérêts stratégiques de la France. De fait, toujours dans la perspective réaliste, les approches multilatérales, voire bilatérales contre les menaces de sécurité sont soumises à des intérêts des pays. Par ailleurs, la France se veut aussi réaliste dans le contexte actuel du terrorisme dans le Sahel, précisément vers la frontière sud de la Libye.  Il s’agit aussi d’éviter une autre déstabilisation qui amplifiera l’état d’instabilité chronique de la région, en intervenant militairement dans une logique anticipative et préemptive.  

En somme, il est important de rappeler que toutes « les voix ne disent pas la sécurité avec la même force », puisque la force conjointe du G5 Sahel, portée à partir de 2013 par la voix française, a vu finalement le jour en 2017. Or, c’est exactement le même mécanisme opérationnel qu’ATT avait envisagé avec ses voisins. Ce qui revient à redire que la réussite et l’échec de la construction des menaces de sécurité internationale sont déterminés par les positions (ressources diplomatiques, militaires, techniques et financières) en matière de politique étrangère. Et pour appréhender, comprendre et expliquer les réussites et les échecs d’une telle démarche en politique étrangère, les approches sont complémentaires. Alors que le réalisme se concentre sur les facteurs d’intérêts matériels et stratégiques, les approches critiques de la sécurité et constructivistes soulignent l’impact des perceptions de menaces, la réceptivité des discours et des acteurs, entre autres.

Image : IDriss Déby avec avec ses troupe près du lac Tchad, le 4 avril 2020. © DR

Références

[1] Mellah, S. « Algérie 2003 : l’affaire des 2‘’otages du Sahara’’, décryptage d’une manipulation », Algeria Watch, 22 septembre 2007. https://algeria-watch.org/?p=45418#_ftnref11

[2] Mohamedou, M.O « Le nouveau grand jeu des puissances au Sahel » in M. Galy (dir.) La guerre au Mali : Comprendre la crise au Sahel et au Sahara. Enjeux et zones d’ombre, Paris, La Découverte, p.58-75.  Voir aussi Daniel S, les Mafias du Mali, trafics et terrorisme au Sahel, Descartes & Cie, 2014

[3] La Tribune Afrique  » Contre la «déstabilisation» du Tchad, la France bombarde les rebelles de l’UFR » 07 février 2019) https://afrique.latribune.fr/politique/2019-02-07/contre-la-destabilisation-du-tchad-la-france-bombarde-les-rebelles-de-l-ufr-806613.html

[4] France culture, émission, « les enjeux internationaux », 11 février 2019, https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/tchad-4

[5]  Voir Morin J-F, La politique étrangère : théories, méthodes et références, Paris, Armand Collin, 2013, p.34

[6] Ibd., p.34

[7] Courrier international, « Mauritanie.Liaisons dangereuses avec Al-Qaida » 16 mars 2016, https://www.courrierinternational.com/article/mauritanie-liaisons-dangereuses-avec-al-qaida

[8] Voire Grégoire E, Bourgeot A, « Désordre, pouvoirs et recompositions territoriales au Sahara », Hérodote, vol. 3, n°142, 2011, p. 3-11

[9] Mali Actu,  » Lutte contre le terrorisme et Aqmi : ATT sous pression « , 6 juillet 2010 https://www.maliweb.net/la-situation-politique-et-securitaire-au-nord/lutte-contre-le-terrorisme-et-aqmi-att-sous-pression-3350.html

[10] Tisseron A, « Enchevêtrements géopolitiques autour de la lutte contre le terrorisme dans le Sahara », Hérodote, vol.3, n° 142, 2011, p. 99-707.

[11] Libération, «  Que fait l’armée française au Tchad », 08 février 2019, https://www.liberation.fr/debats/2019/02/08/que-fait-l-armee-francaise-au-tchad_1708150

[12] France culture, émission, « les enjeux internationaux », 11 février 2019, https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/tchad-4

[13] Voir Guittet, E. P, « Approches méthodologiques de la sécurité : engagements, obstacles et défis. Introduction », Cultures & Conflits, vol. 102, n° 2, 2016, p. 7-15. À regarder aussi Macleod A. (dir.), « Approches critiques de la sécurité : une perspective canadienne », Cultures & Conflits, n° 54, 2004 ;

[14] Ibid, p.10

[15] Ibid, p.11, à voir également D. Bigo, « La mondialisation de l’(in) sécurité ? Réflexions sur le champ des professionnels de la gestion des inquiétudes et analytique de la transnationalisation des processus d’(in) sécurisation, cultures et conflits, vol 5, n°53, p.53-101.

[16] La sécurisation renvoie au processus par lequel le dirigeant malien tentait de faire comprendre à ses voisins et à la communauté internationale que la menace terroriste est une question de sécurité régionale et internationale.

[17] Cité par J. Huysman, Huysmans J, « Dire et écrire la sécurité : les dilemmes normatifs des études de sécurité », cultures & conflits, n° 31-32, 1998, p.12 À regarder le livre en question O. Waever, B. Buzan, M. Kelstrup et P. Lemaitre, Identity, Migration and the New Security Agenda in Europe, London, Pinter, 1996.

[18] Wendt A « Anarchy is what States Make of it. The social construction of power politics », dans J.Der Derian (ed.), International Theory, 1992, p.129-177.

[19] Tisseron A op. cit, p. 105.

[20] Tisseron A op. cit., p. 105.

[21] Jeune Afrique : « Tchad : pilonnée par l’aviation française, l’UFR affirme continuer à progresser vers N’Djamena », le 07 février 2019. https://www.jeuneafrique.com/731453/eeepolitique/tchad-pilonnee-par-laviation-francaise-lufr-a-la-conquete-de-ndjamena/

Amadou BATHILY est politologue & analyste d’intelligence économique. Co-fondateur du cabinet d’intelligence économique SOONNIau Mali, il s’intéresse aux questions de défense & sécurité, et de renseignement économique. contact : amadou.bathily@soonni.com

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